ique, s'enkyste et donne naissance à une myriade de sporozoïtes qui migrent dans les glandes salivaires.
Cycle asexué ou schizogonique (chez l'homme): inoculé par le moustique (1), un sporozoïte passe du sang dans les hépatocytes (2) où débute la phase exo-érythrocytaire préclinique de la maladie. Un seul sporozoïte produit 2000-4000 mérozoïtes qui envahissent le courant sanguin (5) et pénètrent à l'intérieur des érythrocytes; les mérozoïtes se transforment en trophozoïtes (6), puis en schizontes (4) qui se chargent progressivement d'un pigment spécifique appelé hémozoïne ou pigment malarique. Après 6-12 jours, les schizontes se divisent et libèrent de nouveau mérozoïtes qui infectent d'autres érythrocytes (5) (cycle érythrocytaire). A la suite de plusieurs cycles érythrocytaires asexués, quelques schizontes se transforment en gamétocytes (7) susceptibles, après ingestion par un moustique, d'infecter un nouvel hôte.

 

Aspect clinique:
Au début
d'une infection malarique, les symptômes et les manifestations cliniques sont souvent peu spécifiques. Par la suite on note l'apparition d'un état fébrile intermittent et d'un ictère avec splénomégalie, anémie et parfois thrombopénie. Une atteinte cérébrale est particulièrement redoutable dans les infections à Plasmodium falciparum.

 

Mise en évidence de l'agent causal:
La seule manière sûre de poser un diagnostic de malaria est la mise en évidence du parasite à l'examen microscopique pratiqué à l'acmé de la fièvre. Si cette recherche est négative en présence de symptômes et de signes cliniques évocateurs, l'examen sera répété jusqu'à démonstration du parasite ou d'une autre cause responsable du tableau clinique.


La meilleure méthode diagnostique fait appel à la goutte épaisse: on dispose une goutte de sang capillaire ou veineux (prélevé sur EDTA) sur une lame en l'étalant pour atteindre un diamètre d'environ 15 mm. La préparation ne doit pas être fixée et doit sécher pendant 20 minutes. Elle est ensuite colorée au Giemsa pendant 20-50 minutes. Ce procédé provoque une lyse des érythrocytes et la mise en évidence des parasites. Par rapport à un frottis conventionnel, la densité des parasites est augmentée d'un facteur de 10-20x. La technique de la goutte épaisse ne permet pas l'identification du plasmode.


En revanche, sur frottis sanguin tel qu'il est utilisé pour le répartition leucocytaire, l'identification des plasmodes est possible. Par comparaison à la goutte épaisse, le diagnostic sur frottis conventionnel implique une densité de parasites plus élevée, ce qui correspond généralement à une phase avancée de la maladie. Si la coloration est effectuée à un pH de 7.2 au lieu de 6.8, les granulations de Schüffner (Plasmodium ovale et Plasmodium vivax) sont mieux visibles.
Plasmodium falciparum: les formes en anneau sont habituellement de petite taille; un érythrocyte peut contenir plusieurs parasites. Les gamétocytes (formes sexuées) sont allongés, parfois incurvés en croissants de lune.
Plasmodium ovale et vivax: Les formes en anneau sont plus grandes. Les érythrocytes sont agrandis et chargés de granulations de Schüffner. Les schizontes ont un aspect amiboïde.
La quantification de la parasitémie (exprimée en % sur un compte d'au moins 1000 érythrocytes) est importante pour l'appréciation du succès du traitement.
Dessins des formes différents des plasmodia.